Ce fabricant amandinois d’enveloppes, pochettes et emballages plastiques vient de faire un pas de géant dans le recyclage des déchets du polyéthylène, sa matière première pour fabriquer une gamme d’enveloppes, postales et inviolables.
La société Harry Plast transforme des films plastiques depuis son lancement en 1979. Elle a toujours fait le choix d’investir dans la recherche et le développement en y consacrant environ 3 % de son chiffre d’affaires, qui est de 6 M€. « Cela fait plusieurs années que nous sortons des produits plus respectueux de l’environnement, » cadre Jean-Marie Harrissart, le dirigeant de cette entreprise de 33 salariés. Le plastique, le patron a bien conscience qu’il est dans le viseur avec ces déchets qui envahissent les océans, entre autres. Or, si le polyéthylène est certes issu du pétrole, il est recyclable.
Un an de recherche
Pendant une année, le fournisseur français de matière plastique d’Harry Plast s’est attelé à produire un film incluant le maximum de déchets de polyéthylène. Il est arrivé à 70 % de PEBD recyclé mélangés à 30 % de PEBD vierge, tout en répondant aux exigences de la société amandinoise. À savoir un film résistant, opaque, blanc sur une face pour pouvoir écrire, imperméable et permettant une bonne adhésion de la colle. « Notre but est d’arriver à 100 % de matière recyclée » espère le patron de l’entreprise de transformation. Par rapport à l’objectif fixé par le gouvernement d’incorporer 25 % de produits recyclés à partir de 2021, Harry Plast a donc pris une avance considérable. « Cette enveloppe témoigne du virage pris il y a quelques années, confirme Guillaume Petit, responsable du service commercial, on est une PME qui réfléchit et travaille différemment. »
Recyclable à l’infini
Dans cette démarche environnementale, tous les salariés sont mobilisés et les clients sont sensibles à ces efforts. « On attend de nous un comportement écoresponsable ». L’entreprise agit dans ce sens : depuis 2019 elle est partenaire de l’Office national des forêts et finance la plantation de 2000 arbres par an en forêt de Raismes-Saint-Amand-Wallers. En 2016 déjà, elle a implanté des ruches dans le cadre d’un projet pour un business responsable.
Jean-Marie Harrissart insiste : « L’avantage du polyéthylène, c’est qu’il est recyclable à l’infini. Nous-même nous renvoyons nos propres déchets de coupe dans la filière ». Ce qu’il faut désormais, c’est que le tri sélectif des ménages aussi s’aligne dans ce sens. Ce n’est pas encore le cas, par exemple, pour le ramassage effectué sur le territoire de la Porte du Hainaut.